« Claude Simon et Louis-Ferdinand Céline, expériences communes, lectures croisées »
41ème Séminaire Claude Simon
samedi 3 février 2024
à la Maison de la Recherche de l’Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle,
4 rue des Irlandais, 75005 Paris

Pour suivre le séminaire en visio conférence :
https://uvsq-fr.zoom.us/j/97071065006?pwd=WUxDeEwyQXZLQ05NUU5rWVVPaDY5Zz09
ID de réunion : 970 7106 5006
Code secret : 205001

Programme

Matin

9h30 : Ouverture du séminaire et accueil des participants

10h00 : Alastair Duncan, « Simon et Céline : une mise en contexte »

10h15 : Alain Froidevaux, « Le Céline de Claude Simon entre entretiens littéraires et entretiens frictionnels »

10h45 : Romain Billet, « Dérisoire, dérision, déraison : la modernité tragi-comique de Louis-Ferdinand Céline et Claude Simon »

11h15 : Discussion et pause

11h45 : Pauline Hachette : « Produire des images et composer avec le morcèlement du monde dans Leçon de choses et Féérie pour une autre fois » (communiction annulée)

12h15 : David Zemmour et Ilias Yocaris, « D’une transgression l’autre : la stylisation de la syntaxe chez Céline et Simon »

12h45 : Discussion

Buffet (sur réservation)

Après-midi

14h30 : Assemblée générale annuelle de l’Association, réservée aux adhérents

Appel à communications

Claude Simon connaît l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline depuis le début des années 1960. Il indique à Madeleine Chapsal que « Voyage au bout de la nuit est le grand livre de l’après-guerre » [1]. Il répond à une enquête de la revue Arts, en 1965, en mettant en valeur « la transposition, la surimpression poétique de la “réalité” » dans Voyage au bout de la nuit  [2]. Cette intertextualité a été relevée par de nombreux commentateurs. Dominique Viart a étudié les réminiscences de Casse-pipe dans La Route des Flandres [3]. Michel Thouillot indique que « Simon suit […] les perspectives ouvertes par Céline qui convient que : “La guerre en somme c’était tout ce qu’on ne comprenait pas” » [4]. Dès la sortie de Leçon de choses, Jean-Paul Gavard-Perret « croit entendre dans le premier “Divertissement” “un disciple de Bardamu” » [5], alors que de son côté, Peter Janssens rapproche ces « Divertissements » de Féerie pour une autre fois [6]. Dans différents entretiens, Claude Simon a indiqué son admiration pour D’un château l’autre et Nord [7]. Plus récemment, dans Le Jardin des Plantes, Patrick Suter voit dans la figure du journaliste un « puceau de l’horreur » semblable au premier Bardamu [8].

Ces différentes mises en relation montrent l’intérêt que Claude Simon n’a cessé de porter à l’œuvre célinienne. L’intertextualité célinienne sera donc l’objet de cette journée d’études. Les contributeurs sont invités

• à observer les parentés et les écarts stylistiques entre les deux auteurs
• à décrire les choix génériques propres à chaque écrivain, à la charnière entre roman et autobiographie
• à analyser les reprises de thématiques, de références et d’images d’un auteur à l’autre
• à étudier la transposition poétique de la réalité, chez les deux auteurs
• à revenir sur leurs expériences des guerres
• à décrire leur positionnement dans le champ éditorial et critique de leur époque.

– Télécharger le programme en pdf :

illustration : Félix Vallotton. Verdun (1917). Musée de l’Armée.