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Théâtre et théâtralité dans l’œuvre de Claude Simon
samedi 21 janvier 2023, par
« Théâtre et théâtralité dans l’œuvre de Claude Simon »
Colloque international, 7 et 8 décembre 2023
Université de Caen-Normandie - Campus I - Bât. B - Salle du Conseil
Esplanade de la paix, 14032 Caen
– suivre le colloque en visioconférence
Programme
Jeudi 7 décembre
10h30 - accueil des participants
11h00 - Alastair B. Duncan (U. de Stirling) - Théâtralité mais pas théâtre. Annulé
11h30 - Marie-Hélène Boblet (U. de Caen) - De L’Herbe à La Séparation : ce qui reste
14h30 - Romain Billet (U. Côte d’Azur) - La théâtralité dans Le Palace de Claude Simon : une mise en signe
15h00 - Moktar Belarbi (U. Moulay Ismaël) - La théâtralisation de la guerre dans Les Géorgiques
16h00 - Cécile Yapaudjian-Labat (U. Aix-Marseille) - Le théâtre chez Claude Simon, une référence malmenée
17h parole de lectrice : L’Acacia, Julie Wolkenstein (U. de Caen)
Vendredi 8 décembre
10h00 - accueil des participants
10h20 - ouverture du colloque, modératrice Marie Hartmann (U. de Caen)
10h30 - Emelyn Lih (New-York university) - Attraper le désir : la scène et le fragment dans Le Jardin des Plantes
11h00 - Alain Froidevaux (U.de Genève) - S. en spectateur émancipé dans Le Jardin des Plantes
13h50 - reprise du colloque, modératrice, Marie-Hélène Boblet (U. de Caen)
14h00 - Michel Bertrand (U.Aix-Marseille) - Jeux du roman et du théâtre dans Histoire, une poétique de l’hybridité
14h30 - David Zemmour (classes préparatoires Paris) - L’univers romanesque de Claude Simon comme Theatrum Mundi : l’exemple du Vent
15h discussions - 16h fin du colloque
Responsables scientifiques
- Marie Hartmann (Université de Caen),
- Jean-Yves Laurichesse (Université de Toulouse-Jean Jaurès)
- Ralph Sarkonak (University of british Colombia)
- Dominique Viart (Nanterre université)
Appel à communications
Les travaux consacrés à Claude Simon ont mis en valeur son rapport à l’image picturale et cinématographique. Ils ont valorisé les effets de relance réciproques de la description à la narration. Ils ont interrogé la notion de représentation de la réalité.
En dépit de la publication récente de La Séparation, son unique pièce de théâtre, on s’est beaucoup moins intéressé à la représentation, au sens théâtral, telle qu’elle peut prendre place dans son œuvre. La Séparation constitue une transposition de son roman intitulé L’Herbe.
Mais, au-delà de ces deux textes, le projet de ce colloque est d’étudier les moments théâtralisés dans ses romans, de repérer ce qui constitue de véritables scènes théâtrales dont on précisera les formes. On se demandera en particulier à quels genres théâtraux elles renvoient, de la farce à la tragédie, on analysera en conséquence quels registres elles produisent.
D’une manière plus large, ce colloque est l’occasion de recenser toutes les références au théâtre, d’en reconsidérer la diversité et d’en dégager les fonctions. Ces interrogations permettent enfin de renouveler la réflexion sur l’hybridité générique d’une œuvre placée sous l’égide du Nouveau Roman. Le colloque comporte ainsi quatre axes de réflexion :
– Transposition ou réécriture ? Les chercheurs sont invités à examiner le passage de L’Herbe à La Séparation mais aussi les autres réminiscences théâtrales, l’opéra de Gluck dans Les Géorgiques, les souvenirs ou les citations allusives d’auteurs classiques, Racine et Corneille, Shakespeare, telles qu’elles sont présentées dans les romans.
– Analyse des mises en scène. Les chercheurs peuvent dégager les éléments de scénographies mis en place : construction de l’espace, orientation de la lumière, délimitation ou brouillage de la frontière entre spectateurs et acteurs.
– Genres théâtraux : farce, comédie classique, tragédie, gag, cirque, ou encore « one-man show », comme celui du guerrier dans La Bataille de Pharsale, les chercheurs pourront définir les genres des scènes théâtralisées dans les romans et en analyser les effets sur un lecteur-spectateur.
– Ces analyses combinées permettront de revenir, par un biais nouveau, sur l’hybridité générique de ces romans.
Les photographies sont dues à Alain Froidevaux, que nous remercions.