Accueil > Claude Simon > Manuscrits > « Les chevaux »
« Les chevaux »
vendredi 15 mai 2015, par
Cette page du manuscrit de La Route des Flandres date de l’époque où Simon envisageait d’appeler son roman « Les chevaux », en jeu de mots avec « l’écheveau ». Elle est donc antérieure à l’été 59, datant probablement de l’hiver 1958. Le bloc d’où elle provient est d’un format assez peu courant (21 x 26,5). Le texte apparaît en partie, retravaillé, dans le roman :
« Qu’est-ce que tu as ? Tu es malade ? » et Blum haussant les épaules, se détachant du mur, commençant à déboucler la sangle, et Georges : « Bon sang, laisse donc ce cheval. Va te coucher. Si je te poussais tu tomberais… », lui-même dormant presque debout, mais Blum ne résista pas lorsqu’il l’écarta : sur les croupes cuivrées des chevaux les poils étaient collés par la pluie, sombres, ils étaient aussi collés et mouillés sous le tapis de selle, une odeur âcre, acide, s’en exhalant, et tandis qu’il rangeait leurs deux paquetages le long du mur il lui semblait toujours la voir (...)
(La Route des Flandres, Minuit, 1960, p. 41-41, Gallimard, Pléiade, 2006, p. 219)
Collection particulière Patrick Longuet.
Nous reproduisons cette page manuscrite avec son aimable autorisation, ainsi que celle de Réa Simon.
Le manuscrit de La Route des Flandres est conservé à la Bibliothèque Jacques Doucet (cote : SMN Ms 5).
D’autres manuscrits de ce fonds sont reproduits sur le blog de l’ARCS.
-> cliquer sur le manuscrit pour le voir dans une plus grande résolution