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2013 : les échos du Centenaire
jeudi 7 novembre 2013, par
– « Claude Simon photographe : extension de durée », Art Limited, 6 novembre 2013
– « Claude Simon » avec Johan Faerber et Jérôme Bessière dans « Entrée libre », France 5, 6 novembre 2013 à 20h15 (7:35 à 11:30)
– Vincent Gracy, « Claude Simon - Présent mémoriel, passé sur-vivant » (pdf), Secousse, novembre 2013
– « Centenaire de Claude Simon », Alliance française de Pondichéry, 6 novembre 2013
– 4 novembre : « Retour sur l’œuvre de Claude Simon », avec Dominique Viart et Marianne Alphant, sur France Culture
– Ana Ezanno, « Expositions : Centenaire de la naissance de Claude Simon à Arbois », Les Échos du Jura, 2 novembre 2013
– Christophe Grossi, « Centenaire Claude Simon : expo, livres numériques, dossiers & extrait », e-pagine, 28 octobre 2013
– Reportage sur France 3 - Franche-Comté, 25 octobre 2013 :
– Catherine Eme-Ziri, « Arbois : l’hommage à Claude Simon, prix Nobel de littérature et enfant du pays », France 3 Franche-Comté, 25 octobre 2013
– Luís Martínez González, « En el aniversario de Claude Simon », Area Libros, 24 octobre 2013
– « Claude Simon à Beaubourg », Le Magazine littéraire, 17 octobre 2013
– « Arbois rend hommage au prix Nobel de littérature Claude Simon », Le Progrès, 17 octobre 2013
– Clément Carpentier, « Le Catalan Claude Simon prix Nobel de littérature aurait eu 100 ans », France Bleu, 8 octobre 2013
– Édouard Launet, « Claude Simon : écrivain, au sens Nobel du terme », Libération , 9 octobre 2013
– « Scriitorul Claude Simon, laureat al Premiului Nobel, omagiat la Institutul Francez Timisoara », Ziua de West, 5 octobre 2013
– Irene Albers & Wolfram Nitsch, « Zum 100. Geburtstag. Claude Simons Wege nach Deutschland », Frankfurter Allgemeine Zeitung, 4 octobre 2013
– Nathalie Crom, « L’écriture imagée de Claude Simon au Centre Pompidou », Télérama, 3 octobre 2013 (avec un diaporama)
À la question « Qu’est-ce qu’écrire ? », Claude Simon répondait : « Travailler dans et par la langue. » Dans la continuité de Proust, Joyce, Kafka, Faulkner, par qui commence « la véritable littérature romanesque (disons – car j’ai horreur du mot "moderne" dont on a plus qu’abusé – la littérature vivante) ». Vingt ans après le Nobel, en 2006, il faisait son entrée dans la Bibliothèque de la Pléiade, la collection patrimoniale des éditions Gallimard – il s’en était fallu de quelques mois pour que son nom s’inscrive sur la très élitiste liste des écrivains « pléiadisés » de leur vivant. Claude Simon était mort, le 6 juillet 2005, à 91 ans, enfin reconnu pour ce qu’il était : un des écrivains capitaux du XXe siècle.
– « L’inépuisable Chaos du monde » l’exposition littéraire pour retrouver ou découvrir Claude Simon, Radio VL
– « Claude Simon, l’inépuisable chaos du monde » , France Culture
– Bernard Revel, « Tout Claude Simon dans la Pléiade », Les Vendangeurs littéraires, 3 septembre 2013
– Alexis Brocas, « Simon, piéton de Manhattan », Le Magazine littéraire, 1er septembre 2013.
– Jacques Henric, « Claude Simon », Mondes francophones, 1er juillet 2013
Si Claude Simon a toujours refusé à la morale un droit d’entrée dans ses romans, son écriture n’obéit-elle pas un souci profondément éthique, à ce que dans son dernier cours, le Courage de la vérité, Michel Foucault appelait la véridiction ? N’y a-t-il chez Claude Simon l’injonction à être en permanence au plus près de la vérité ? Façon de manifester à l’égard de lui-même mais aussi de ceux qui le liront, un formidable scrupule. Les incises, les parenthèses, les mises entre tirets, les retours sur un ou une scène à retoucher, un dit qui est un mal-dit à redire encore et encore. Ici, Claude Simon avance un adjectif pour évoquer la figure du frère d’une des « bonnes » de la famille : « morne », mais il lui faut aussitôt insister, de crainte que le lecteur ait mal imaginé : « (non pas humble : morne ) ». Là, il évoque les espadrilles aux semelles de corde du wattman, les dire « élimées » aurait largement suffi pour qu’on les visualise, mais non, l’adjectif lui semble trop imprécis, elles ne sont pas « exactement élimées mais comme moustachues, effilochées… ». Et comment dire au mieux la façon dont l’enfant percevait le conducteur du tramway ? La pure description physique suffit-elle ? Pas vraiment, il lui faut faire appel, pour qu’on perçoive l’aspect misérable du wattman en même temps que l’aura de pouvoir qui le nimbe, à certains « potentats de tragédies »… Rendre hommage au visible, cette exigence que Conrad s’adressait à lui-même, Claude Simon l’avait précocement fait sienne pour « rendre le réel plus vrai que nature »). À tout le visible : les hommes, les bêtes, les choses, tous dignes de la plus grande attention, du même respect, le vent, une carte postale, un nuage, un caillou, un brin d’herbe, un essaim de mouches se bousculant sur la plaie sanglante d’un soldat agonisant, la vulve douce et glabre d’une enfant ne portant pas de culotte… Tout, par un « regard », un « rythme », une « musique », emporté sur le même plan, avec la même puissance visionnaire.
– Un article de Mireille Calle-Gruber sur La Route des Flandres dans La bibliothèque idéale (2) : XIXe et XXe siècles. Les chefs-d’œuvre de la littérature, Hors série du Nouvel Observateur, juin-juillet 2013
– Le 13 juin : Alastair B. Duncan invité de Brigitte Kernel dans « Lire avec... » sur France Inter
– Emmanuelle Caminade, « Le vent, Claude Simon », La Cause littéraire, 8 mai 2013
– Le 30 mars : « Claude Simon, parcours d’œuvre » sur Fréquence protestante (radio)
– Laurent Demoulin, « Compte rendu de Dirkx (Paul) et Mougin (Pascal) (dir.), Claude Simon : Situations » et que quelques autres ouvrages. COnTEXTES, 29 mars 2013
– « Un colloque international pour le centenaire de Claude Simon », Livres Hebdo, 26 février 2013
– Jean-Pierre Bonnel, « Célébrer le centenaire de la naissance de Claude Simon », Les Échos, 25 février 2013
– Le 16 février : Alastair Duncan sur France Inter (radio)
– Helmut Mayer, « Ein Jahr mit Claude Simon », Frankfurter Allgemeine Zeitung, 14 février 2013
– Marie NDiaye : « J’aime cette période de vacance », Libération, 13 février 2013
Un des trois ou quatre qui ne quittent jamais ma table, que je feuillette en permanence. C’est le seul auteur qui représente ça pour moi : ce qui m’intéresse chez lui, c’est presque uniquement le rythme de sa phrase, la musique de sa langue. Ce dont il parle, la guerre, ne m’intéresse pas beaucoup, m’ennuie même assez vite. En revanche, sa langue me plaît énormément.
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