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Séminaire 32 : Claude Simon : d’une guerre l’autre
lundi 4 juin 2018, par
« Claude Simon : d’une guerre l’autre »
Le séminaire a été précédé d’une lecture de deux chapitres de L’Acacia de Claude Simon par Jean-Marie Villégier
le vendredi 1er juin à 18h30 à la librairie Compagnie.
Le 32ème Séminaire « Claude Simon » organisé par l’ALCS avait pour thème « Claude Simon : d’une guerre l’autre ».
Il a eu lieu le samedi 2 juin 2018 dans la salle Claude Simon de la Maison de la Recherche de l’Université Paris 3, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris.
Dans L’Acacia, Claude Simon juxtapose les guerres du père et du fils. 1940 prolonge et répète 1914. La guerre perçue au travers des cataclysmes qu’elle détermine constitue de fait un point d’ancrage de l’œuvre du romancier, et ce dès ses premiers textes. En contrepoint des deux grands conflits mondiaux, la guerre d’Espagne, et plus précisément la guerre dans la guerre qui se déroule au sein du camp républicain, occupe une place notable à l’intérieur de sa production romanesque.
Il s’agira lors de ce séminaire d’analyser les rapports tissés par l’écrivain avec cette référence qui s’impose cycliquement à l’homme depuis la nuit des temps. Guerres antiques, modernes ; guerres mondiales, civiles ; mais aussi belligérances des textes, de l’écriture romanesque afin de rendre compte du chaos suscité par ces cataclysmes. L’approche des textes pourra donc s’effectuer sur les modes thématique, formel ou métaphorique.
Claude Simon disait ses guerres à travers le souvenir de guerres passées. En ce début de XXIe siècle notre propre vision sur la guerre a toutefois changé de manière importante. Si nous sommes toujours les héritiers d’un pacifisme mis en place par la littérature consacrée à la Grande Guerre, nous sommes aussi conscients d’un nouveau monde qui est né après la Shoah – que Simon n’aborde jamais – et qui depuis la chute du mur de Berlin se trouve pris dans des formes de violence armée que l’auteur n’imaginerait pas. La multiplication de guerres régionales, des conflits dits de basse intensité, la montée du terrorisme modifient la manière dont nous pensons la guerre. Il apparaît donc nécessaire de relire Simon aussi à l’aune de guerres qui ne sont plus d’abord mondiales, et de moins en moins nationales.
9h30 – Carine CAPONE, « Contagion des expériences de guerre dans L’Acacia »
10 h – Marie HARTMANN, « Les réécritures des Mémoires de Churchill dans Le Jardin des Plantes »
11 h – Maxime AILLAUD et Mathilde DUFOUR, « Des traces de la guerre à la guerre des traces dans le dernier Simon : l’exemple du Tramway » (annulé)
11 h 30 – Megan WIGHTMAN (lauréate du 2e prix Claude et Réa Simon), « Réflexions, révisions, réécritures : une étude comparatiste du paysage chez Claude Simon et Michel Ondaatje – du processus au produit »